Carrack n'est pas né par la voie naturelle le tout à chacun l'aurait sans aucun doute deviné. Mais pour ceux à qui ce petit détail a put échappé, cette histoire leur sera racontée dès maintenant.

Comme j'ai pu le dire un peu plus haut, pas trop loin, Carrack n'est pas né d'une mère et d'un père à proprement parler. Enfin... si mais ce n'est pas tout à fait par la méthode à l'huile de coude. Commençons calmement. Les parents de Carrack, sélectionnés avec soin, n'ont pas procréé pour leur fils, mais ont fournis le "nécessaire" pour le concevoir. Après quelques menues modification dans les gênes de ce qui allait être notre furry kangourou, à savoir une fourrure blanche sensée être rarissime, et une taille assez hors du commun, ce qui pouvait être tout aussi vendeur que le reste. Puis, le résultats de cette manipulation fut "transféré" dans ce qui allait être sa mère le temps de la gestation, une autre furry de la même espèce. Malheureusement pour Carrack, la connaître ne fut jamais dans les plans de ses créateurs. A peine né, il fut séparé de sa génitrice et placé dans un coin un peu reclus du reste du laboratoire. C'est là qu'il y grandit, surveillé et éduqué jusqu'à son départ, bien des années après.
Que dire de cette période ? Le jeune furry ne manquait de rien, du moins pour le basique. Nourrit avec suffisance, n'avait quasiment jamais froid, ça aurait été dur ça avec sa fourrure... Non, il ne lui manquait pas grand-chose pour survivre. Mais de connaissances amicales, il n'en avait point. A force il ne savait même pas ce que cela pouvait bien signifier d'avoir un "ami" ou même juste une personne qui viendrait vous parler ou jouer avec vous ne serait-ce que cinq minutes. Non, ce n'était pas ce que voulaient ses "créateurs" loin s'en faut. Carrack n'avait apparemment qu'une destiné et ce fut de servir de monture, oui de monture, comme un cheval ou un dromadaire me regardez pas comme ça ! Ce fut donc dans ce dessein qu'il fut entraîné toute sa vie à la course, à l'endurance et tout le touti. Pas bien joyeux certes, mais Carrack finit tout de même par apprécier sa vie. Il mangeait quand il avait faim, se dépensait quand il en avait besoin...
Mais ce bonheur fut de courte durée. Quand il eut atteint un âge correct, il fut revendu à une animalerie, pour une bonne somme effectivement. Là, il eut tout le temps d'apprendre à contrôler ses impatiences et, surtout, ce qu'est avoir des amis peut bien être. Oui, partageant sa cage, il y avait un petit furry renard, qui restait la plupart du temps tapit dans son coin et n'osait en sortir que pour manger et s'il y avait des chances d'en sortir par la seule méthode possible : se faire acheter. Dans ces rares moments, oui, il discutait allègrement avec Carrack, qui peinait des fois à répondre sur le rythme proposé. Mais le temps passait et un petit lien se construisait entre les deux. Jusqu'à ce que le renard fut vendu, laisse tout de même un petit vide chez Carrack, qui lui attendait encore dans la même cage.

Une boule de poils qui a besoin de certaines choses.